mardi 26 juillet 2016

Identification au soi


Si nous étions tous reliés par l’amour et par nos âmes, il n’y aurait plus de problème en ce monde, et chacun vivrait l’autre en lui-même. L’existence serait une joie immense pour tout le monde, on voit très bien qu’on en est loin.

Pour ce qui est de la conscience, elle porte effectivement tout ce que l’humanité a pu produire, du saint au criminel. Et lorsqu’on quitte l’identification au soi et qu’on plonge dans cette conscience, on peut tout y rencontrer, tout ce que le monde, l’humanité et l’histoire ont pu produire. 

Car il n’y a qu’une seule conscience pour toute l’humanité, pour la nature, pour la création, bien qu’elle forme toutes sortes d’égrégores auxquels nous pouvons nous rattacher et qui constituent aussi l’histoire du monde. Par exemple si je me dis français et que je suis patriote, je fais le choix de me rattacher à cet égrégore en particulier et de me laisser alimenter par lui avec toutes les consciences qu’il véhicule auxquelles j’adhère ou non dans ma liberté. 

Cela fonctionne de la même manière pour le criminel qui s’appuie sur une idéologie pour justifier son crime, et que celle-ci soit politique, religieuse, nationaliste ou autre il s’agit toujours d’une identification. Donc effectivement nous portons tout en potentiel, mais nous avons la liberté d’accepter ou de rejeter ce à quoi l’on peut s’identifier, donc de laisser rentrer ou non une conscience, une idéologie, une pensée, un système etc. auquel nous pouvons nous identifier. Ceci est la manière dont fonctionne l’identité et la conscience, car ce dont je parlais précédemment, l’amour et l’unité des âmes, est autre chose et fait partie de l’humain.  

S’ouvrir au monde, c’est s’ouvrir à l’humain, au réel, il ne s’agit pas alors d’adhérer ou de s’identifier à quoi que ce soit ou qui que ce soit. Malheureusement on confond trop souvent l’humain, et le fait que cet humain s’identifie à un système corrompu. Le problème n’est pas l’humain mais bien l’identification. Si l’on veut régler le problème de la violence en ce monde, et beaucoup d’autres encore, cela ne peut se faire qu’en modifiant cette nature, il n’y a pas d’alternative. Et on ne peut commencer que par soi. 

Jean-Michel Jutge