mardi 26 avril 2011

Le monde réel et le monde rebelle

Concernant les entités, il n'y a pas de hiérarchies dans le degré de bonté ou de malveillance. On ne peut diviser le monde subtil qu'en deux catégories, celle qui fait partie du réel, et celle qui fait partie du monde rebelle. Et l'un s'arrête là où commence l'autre. Nous portons les deux aspects en nous, étant tantôt sous l'influence de l'un tantôt sous l'inspiration de l'autre, voir des deux car tant que nous n'avons pas créé l'unité en nous, nous sommes aussi des êtres multidirectionnels.

Les êtres du réel sont par exemple les anges. Ceux-ci ont différents rôles, ils fertilisent l'esprit, apportent leur protection, aident à la transformation car leur cœur est celui de Dieu. Mais ils ne peuvent s'exprimer que dans l'espace de l'être, par lequel, s'ils descendent plus profondément en nous, c'est aussi parce que nous avons su véhiculer l'être dans les profondeurs. Ils établissent alors le réel dans le chaos, étendant la création et l'harmonisant, ils ont exactement l'effet contraire de celui que peut avoir le monde rebelle.

Il faut rester prudent dans l'approche du monde subtil, car j'ai vu maintes fois les entités du monde rebelle agir par la séduction, prendre l'apparence, le langage, les pouvoirs du monde réel. La construction du monde rebelle est très ancienne, bien antérieure à l'apparition de l'homme sur terre et donc de sa divinité.

Le monde rebelle a hérité de pouvoirs au fil des millénaires par le détournement des forces de vies et de la création qui ont été enfermées dans le corps du serpent. Le serpent rampe sur la terre, il ne peut accéder au ciel, le ciel est le domaine de l'aigle. Ceci n'est pas seulement une image. L'archétype de ces forces existait avant même l'apparition des animaux correspondant. L'Homme doit ainsi se poser le choix de son devenir.

Jean-Michel Jutge

dimanche 17 avril 2011

Choix individuel ou choix collectif


Commençons par le choix. Nous ne parlerons pas ici d'un choix intellectuel toujours réversible mais de celui qui vient des profondeurs et qui modèlera l'orientation du développement de la divinité en soi de manière irréversible.

Quel que soit le chemin de développement spirituel que l'on emprunte, c'est à dire quel que soit le processus en cours à travers son être, des choix doivent avoir lieu tout au long de celui-ci. Celui de se concentrer uniquement sur la transformation individuelle, ou de travailler pour la collectivité se pose aussi un jour. En fait il se pose à un moment donné, au plus tard lorsque la carapace personnelle a cédée, et l'être doit décider où et comment va s'exprimer la créativité qui l'habite.

Les facteurs de décision de ce choix sont nombreux, mais il faut savoir que quel qu'il soit, il influence ensuite toute la manière dont la grâce divine va s'exprimer en soi et autour de soi. Pourquoi cela ? Parce que le travail de l'homme et du divin est une collaboration. Toutefois on ne soupçonne pas toujours la portée de nos choix et les conséquences de ceux-ci peuvent être radicalement différentes selon l'un ou l'autre.

Quoi qu'il en soit, ce n'est qu'une orientation du processus de développement. Un choix individuel implique toujours au moins en partie une action collective, et un choix d'évolution collective implique toujours une transformation individuelle, car l'individu fait aussi partie du collectif, et certaines choses ne peuvent pas être réalisées autour si elle ne sont d'abord réalisées en soi. En finalité, les deux se rejoignent, pour reprendre une image on ne se sauve sans sauver les autres et inversement, il s'agit du même mouvement.

Je vais rester dans les généralités et continuer de parler de choses communes à tous les développements. Tant que le problème du soi, c'est à dire de la conscience individuelle n'est pas résolu, nous restons centrés sur nous même, et notre action a peu de répercussions positives sur la collectivité.

Pourquoi ? parce que les actes restent en partis conditionnés par ce que nous sommes. Notre regard lui-même en est teinté. Notre capacité d'amour reste très limité et a peu d'effet transformateur.

Lorsque le soi est sorti de sa propre autorité, c'est à dire lorsqu'il est ouvert, parce qu'il a su se fondre dans le coeur, l'esprit en est libre. La conscience n'est plus individuelle, elle fait partie d'un tout, l'acte qui passe par notre conscience passe aussi dans la conscience collective, l'impact est plus important.

Toutefois il restera toujours limité, car nul homme ne peut être la conscience totale. Mais chacun pourrait en influencer et en illuminer une partie. En fait à partir de là, plus notre être est vaste, plus il a la capacité d'intervenir sur cet aspect, et le divin d'intervenir à travers lui sur les différents niveaux d'existence. La manière d'intervenir et les résultats dépendront alors des processus en cours à travers cet être autant que de sa nature propre.

Jean-Michel Jutge

vendredi 8 avril 2011

La démarche spirituelle


Si la conscience personnelle se construit sur la base de nos expériences, il faut comprendre que nous portons aussi dans nos profondeurs toute la conscience et l'inconscient collectif de l'humanité, avec tous ses désordres, et toute son histoire, celle de l'univers et de la création même de la vie. Mais l'esprit ne traduit qu'une faible partie de la conscience. Les résurgences de la conscience en son sein, qu’elles soient personnelles ou non, se font au gré des évènements et des situations, un peu d'observation permet de s'en apercevoir.

La démarche spirituelle a également pour vocation de transformer ces résurgences en pure lumière ou conscience de vérité, au fur et à mesure qu'elles apparaissent. Et il est aussi possible de laisser le pouvoir divin plonger dans cette conscience et faire le travail.

Sans cette démarche spirituelle, et l'intégration de la conscience qui l'accompagne, la nature humaine en est réduite légitimement à chercher la sécurité et une situation d'harmonie dans la vie extérieure, ce que tout le monde ou presque fait, en espérant que peu de désordre soit sollicité. Mais cela ne résout en rien la nature humaine profonde.

Du fait de ces résurgences certaines démarches consistent à créer des mises en situation qui vont solliciter les profondeurs, souvent à but thérapeutique ou spirituel.

Mais ce genre de démarche est à double tranchant.

La sollicitation, lorsqu'elle ne permet pas de transformer, peut aussi être destructrice. Et dans ce cas mieux vaut laisser les choses là où elles sont.

Pour cela la priorité doit toujours être donnée à la paix, la non-dualité, Bouddha avait bien compris cela.

Car lorsque la force d'obscurité et le chaos inconscient remontent, ils nous coupent du Ciel de manière proportionnellement inverse à la force de notre âme.

Il n'est donc pas donné à tout le monde de pouvoir agir en ce sens.

Jean-Michel Jutge