dimanche 11 décembre 2011

Le sens de l'existence

Les gourous, maîtres en tout genre, prophètes ou avatars n’ont pas changé ce monde. Si c’était le cas cela se verrait. Toutefois certains ont fait de grandes choses, on connait l’action de Sri Aurobindo et de La Mère, ou les exploits d’autres prophètes et avatars.

Mais la spiritualité du monde est encore en devenir, l’humanité divine reste à accomplir. Pour cela il faudra l’action de chacun, ce n’est pas un homme seul qui pourra changer les choses, mais la réponse de l’humanité aux sollicitations de l’absolu qui ne cesse de se manifester et de l’appeler à la transcendance depuis des milliers d’années. Croire que le passage d’un seul, aussi grand soit-il, suffira à faire basculer les choses est une utopie si le reste de l’humanité ne répond pas à l’appel Divin qui est éternel et universel.

Car il y a le fait des manifestations divines, et il y a ce que les hommes en font. La spiritualité ne se vit pas tel on ferait de la politique. La vérité ne s’impose pas comme un étendard pour marquer des points ou un territoire, ce qui la nierait. Beaucoup de religions ont fait cela, elles n’ont pas amené l’homme à se transcender. La spiritualité comme la vérité se révèlent au plus profond de notre être et nous rend libre des systèmes, des gourous et des querelles de clocher. Elles sont nourries par l’Intelligence divine et s’inscrivent au plus profond de notre cœur.

Néanmoins, si la plupart des individus ont une vision toute personnelle de la spiritualité, ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas, conditionnée par leurs références, croyances, parcours et expériences, il n’y a pas de jugement à avoir là-dessus. Cela découle de la nature même de nos structures, celles-là même qu’il est nécessaire de faire évoluer. Le reconnaître et en rendre compte réclame beaucoup d’ouverture, d’abandon de soi, d’humilité. Chacun ne peut partir que de ce qu’il est.

Et donc comprendre le sens de la vie de l'homme ne peut se faire sans la conscience de sa vraie nature et vocation. Et celle-ci doit se replacer dans un contexte global d'évolution, il ne sert à rien de chercher le sens de la vie d'un point de vue individuel. En effet, l'individu n'existe la plupart du temps que d'un point de vue personnel.

Il est tourné vers lui-même, ses propres désirs et besoins de sécurité, sa recherche de confort et de plaisir, sa lutte contre la maladie, la dégénérescence et la mort qui finissent immanquablement par le rattraper. Pas de réponse de ce côté-là, ce schéma, chacun le connait, et la recherche de bonheur que l'on applique sur lui et toute la respectabilité qui l'entoure ne sont qu'un artifice mensonger et illusoire visant à nous endormir. Cette réalité-là est terrible, pourtant nous y succombons bien trop souvent, et même la plupart s'en contenteraient si la vie ne venait nous rappeler, à sa manière, que ce n'est qu'une impasse. Quittons donc ce chemin pour voir s'il n'y a pas autre chose.

Les religions, la pensée humaine, les mystiques et la philosophie ont tenté de trouver une réponse. Le problème est que la plupart du temps tous ces systèmes se sont enfermés sur leurs idées, croyances et dogmatismes, ou même sur leurs réalisations. Non pas qu'ils n'aient pas apporté quelques semblants de réponses, mais l'homme de par sa nature a rarement su dépasser son anthropomorphisme, même après avoir pu toucher de près la vérité. On voit jusqu'où l'absurdité et l'horreur de cela nous mène lorsqu'on en arrive à la violence jusqu'à tuer au nom même de Dieu.

Pourtant parmi tous ceux qui se sont lancé dans cette recherche certains ont pu toucher des sommets d'illumination, d'amour, de vérité. Mais force de constater que l'humanité dans son ensemble est toujours aussi barbare, les guerres, les moyens de destruction, les famines et la maladie, le manque de partage et d'entraide font toujours partie de notre monde.

Toutefois il semblerait qu'un mouvement planétaire émergeant tend à faire évoluer les choses. Les peuples prennent de plus en plus conscience de leur interconnexion et une conscience planétaire se développe, certainement aussi en partie parce que les distances sont abolies, par les transports et les idées qui peuvent faire le tour du monde très rapidement. Pour exemple ce texte qui a déjà été lu en différents points du globe. Mais cela ne suffira pas pour que l'homme s'axe vers sa véritable vocation. Pour cela il faudra que de l'idéal personnel, il découvre sa nature profonde et animique, celle qui en fera plus qu'un animal intelligent et civilisé.

C'est bien dans cette nature animique que se trouve la réponse à cette véritable question, la raison de la vie, le sens de l'existence humaine, de l'existence tout court. Et cette réponse ne sera pas unique, car chaque être possède en son essence une part de vérité, qui fait de chacun un être unique et original, aux potentialités multiples.

Imaginons quelques instants toutes ces potentialités mises bout à bout, toutes ces vérités s'unifiant dans une communication libre et aimante, l'humanité basculerait rapidement sur une nouvelle terre, la même, mais qui du charbon deviendrait un joyau brut et étincelant. La joie serait totale, et l'homme trouverait rapidement une solution à tous ses problèmes, les problèmes matériels, existentiels, et même une réponse à la mort qui effraie tant notre animalité consciemment ou non.

Ceci n'est pas une utopie, c'est le destin de l'homme. L'humanité y arrivera et aurait pu y arriver déjà s'il n'y avait l'obstination structurelle de conserver sa nature actuelle, conflictuelle, limitée et dominatrice. Toutes les forces vives de la création et de l'incréé qui peuvent agir dans ce sens sont déjà à l’œuvre. Mais le travail est considérable.

Arriver à se changer soi-même ne serait-ce que pour commencer à ouvrir les yeux réclame une attention et un travail constant et journalier. Mais si cela n'est pas entrepris, quel sens donner à la vie ? Avoir plus de bien matériel ? Le confort ? L'amour et la reconnaissance de l'autre ? Assouvir ses plaisirs ? Trouver le bonheur ? Ne dites pas non, pour la plupart d'entre nous c'est cela que nous recherchons. Alors ça commence par-là, comprendre ce qu'est cette entité tellement impliquée vis à vis d'elle-même, et vis à vis d'elle-même à travers les autres.

Jean-Michel Jutge

dimanche 27 novembre 2011

Naissance et croissance de l'âme


Lorsqu'un être humain vient au monde, la particule du Divin dans le cœur est toujours neuve et impersonnelle. Elle appartient à Dieu, bien que prisonnière de l'obscurité matérielle. Elle fait partie de l'héritage "génétique" en quelque sorte du corps animique, comme le corps physique qui possède deux yeux, un nez, une bouche et tout son héritage génétique.

La plupart du temps aucun être personnalisé ne s'articule autour de cette particule, si ce n'est une ambiance spirituelle de fond nouvelle et unique pour chacun ; et qui doit normalement orienter l'individu vers une aspiration et une évolution qui lui est propre et originale. Mais bien sûr cela n'arrive que très rarement car l'aspiration est étouffée sous tous les conditionnements de l'existence.

Tout aussi rarement cette ambiance de fond peut porter en elle une programmation spirituelle placée là directement par le Divin, ou prélevée en Lui, si cette personne doit avoir une destinée particulière. C'est à dire que l'âme peut porter à ce moment là une supraconscience divine déjà en partie formée.


Encore plus rarement, en plus de toutes ces possibilités, des êtres spirituels, humain ou non, peuvent aussi placer autour de la particule divine différents types de supraconsciences absolues liées à leurs propres réalisations ou nature d'être. Mais il y a une limite à ce phénomène et à la quantité de ce que l'âme peut porter à la naissance, c'est pour cela qu'en général ce transfert, s'il peut commencer dans le ventre maternel, peut se poursuivre aussi tout au long de la vie.

Voilà pour ce qui est de la nature spirituelle.

Les êtres des plans intermédiaires ou inférieurs peuvent aussi agir de la sorte par des transferts de leur propre nature, sauf qu'à ce moment là les transferts se situent au sein du corps subtil ou du corps astral, et qu'ils sont obligés d'attendre une certaine maturité psychologique ou astrale de l'individu dans la distorsion pour réaliser cela. Car l'esprit du bébé est trop pur pour être possédé ou influencé dès la naissance.

Ce qu'il faut comprendre, c'est que nous sommes à la fois des êtres spirituels particuliers, issus directement du Divin et avec un parfum unique s'incarnant en ce monde, et à la fois des êtres spirituels en devenir et en construction. Car comme le corps physique qui doit atteindre sa maturité au cours de la croissance, notre nature spirituelle a aussi son enfance et doit croître afin de vaincre toutes les limitations de ce monde.

Jean-Michel Jutge

dimanche 6 novembre 2011

La mémoire de l'origine

L'âme humaine est incarnée dans le corps de l'homme, et enracinée dans le cœur. De fait, elle se développe à partir du cœur. Mais sa nature vient d'ailleurs, elle est spirituelle, un éclat du Divin qui Lui est au-delà de la création. De fait nous pouvons Le manifester alors à travers l'âme qui est capable de par sa nature de faire le pont entre le Créateur et la création. L'âme est ce qui est « à l'image et ressemblance du Père », on peut comprendre cela.

La création est née d'une singularité au sein du Divin Lui-même, une première chute vibratoire où il s'est transformé en Lumière, créant en parallèle un vide de ténèbres, la Lumière absolue brillant dans ces ténèbres absolues. Il ne pouvait y avoir de création de lumière sans la création de ces ténèbres, et la reconnaissance de l'existence de l'un ne peut se faire qu'en parallèle à la reconnaissance de l'existence de l'autre. C'est la première dualité, mais je préfère le mot dichotomie car toutes les qualités divines restent présentes dans cette lumière, c'est là que la Lumière de Grâce trouve son origine.

Puis chaque fois qu'il y a eu chute vibratoire, un nouvel élément a été créé avec en parallèle son absence. Pour donner en finalité la dichotomie Matière/Néant. Mais le néant ne préexistait pas à la matière, il en est la composante inverse indispensable pour sa création.

S'il y a eu création par chutes vibratoires successives, la mémoire de l'origine reste néanmoins présente au plus profond de la matière, puisque tout ce qu'il y a de réel dans cette création vient de cette origine. Le yogi Sri Aurobindo pour décrire cela disait que le Divin était présent dans la matière mais de manière involuée. Il faut comprendre sous un état tellement éloigné de l'origine qu'il en a perdu les qualités. Mais cette mémoire pousse vers un retour à l'origine.


Il y a donc une recherche de perfection au sein même de la création par une réorganisation de la matière qui la pousse à retrouver cette origine. C'est là qu'il faut voir le mouvement de la vie, et à travers elle l'évolution, dont l'homme est l'élément le plus achevé sur cette terre, puisqu'il intègre en lui un élément de l'absolu, avec tout ce qui existe entre cet absolu et le monde physique.

C'est un retour de la matière elle-même qui petit à petit intègre en elle des éléments de plus en plus subtils qui ont été eux-mêmes le produit de la cristallisation du Divin, cela jusqu'à intégrer l'âme pour l'homme. Il ne faut pas y voir là une dissolution de la matière qui retourne à son état originel car toute la particularité des éléments inférieurs subsistent. Bien que la dissolution de la matière vers sa propre origine existe aussi mais on ne le voit que dans les trous noirs de l'univers.

Jean-Michel Jutge

mercredi 19 octobre 2011

L'observation détachée de soi

Le problème de tout individu qui commence à creuser en soi est de pouvoir y découvrir sa nature profonde, faite de peurs, de désirs, d'aspirations diverses et contradictoires, etc. La reconnaissance de soi et de sa réalité, sans faux fuyant, sans image contraire ou gratifiante que l'on cherche à imposer à notre réalité, est la première des choses à avoir. C'est-à-dire s'accepter tel que l'on est.

Ensuite toute la difficulté consiste à faire évoluer cette réalité. Et là il n'y a pas de recette, bien qu'il y ait beaucoup d'outils. Mais c'est tout un art que l'on apprend seul avec soi-même, l'art de la méditation et de l'intégration de soi, qui demande de la constance, beaucoup de patience, et des actes renouvelés qui nous donneront bien souvent l'impression de ne pas progresser. Jusqu'au jour où l'on s'aperçoit que certaines choses ont changé. Certains passent leur vie à essayer de résoudre leur dualité intérieure.

Mais s'ils y passent leur vie, on peut se demander s’ils s’y prennent de la bonne manière. Je ne vais pas développer ici toutes les possibilités qui existent. C'est le travail de connaissance de soi indispensable qui doit accompagner toute démarche spirituelle.

Il suffit parfois simplement de persévérer dans ces démarches, de ne pas rentrer en conflit avec ce qui se révèle intérieurement, l'accepter tel que c'est, et accessoirement appliquer le travail intérieur d'intégration de soi que l’on a pu apprendre.

Si elle est efficace une technique quelconque à elle toute seule est capable de régler la moitié du problème, en considérant qu'on puisse l'appliquer avec constance et sagesse. L'autre moitié, personne ne peut nous l'apprendre, il n'y a pas de technique.

Mais l'observation détachée de soi finit par développer une intelligence qui nous permet de changer par la simple force intérieure, la force de l'âme. Il ne reste plus qu'à nourrir cette âme, par l'amour, la compassion, l'altruisme, le développement de la joie, le sens du vrai, etc., etc., tout ce qui fait ses qualités.

Jean-Michel Jutge

dimanche 9 octobre 2011

Intelligence de l'âme


L'âme possède sa propre intelligence, différente de celle de la personnalité, et avec ses lois propres. Mais l'intelligence ce n'est pas seulement celle de l'âme qui ne possède qu'une partie de l'intelligence totale. L'intelligence dont on parle c'est aussi celle de Dieu, ou celle du cœur de l'autre, car il n'y a pas de séparation entre tout cela.

Par exemple j'ai déjà vu Jésus, ou même Dieu, s'exprimer par cette bouche qui est celle de votre serviteur, dans une intelligence commune fondue où l'on ne pouvait plus différencier si c'était celle de l'un ou celle de l'autre. Et la plupart du temps cette intelligence coule à travers une expression et une connaissance toujours neuve dont l'origine transcende le connu tout en s'appuyant sur lui dans la créativité et la liberté. Alors qui peut comprendre cela ? On peut en écrire des livres, l'intellect peut même le saisir, mais il faut le vivre. A la fois individuelle et universelle l'Intelligence est Une et forme l'essence de toute supraconscience.

Si l'on aborde la question de la présence de l'âme chez le bébé, elle est très peu active dans le bas âge, plus contemplative, mais destinée à être de plus en plus présente avec la croissance. Toutefois ce n'est pas cela qui se passe car la personnalité du moi a vite fait de prendre le dessus, l'ego commence à se former entre les 6 premiers mois et la première année d'existence. Et en général l'âme commence à être étouffée après la septième année.

Et donc tout ce qui se passe entre ces deux périodes va déterminer en partie l'orientation de l'existence du futur adulte, dans ses traumatismes, ses aspirations, ses besoins etc. Ceci est dû au conditionnement et au milieu qui n'aura pas su éduquer correctement l'âme naissante vers l'épanouissement de la nature divine. Et l'individu au contraire aura été poussé à se développer dans l'exaltation du moi et de ses distorsions.

Jean-Michel

dimanche 18 septembre 2011

La manifestation Christique


La Lumière de Grâce, bien que de nature christique, n’est qu’un rayon particulier de la manifestation christique en général, qui n’est elle-même qu’un rayon particulier de la manifestation divine dans sa globalité. Cela n’en altère pas moins sa magnificence et son caractère absolu, qui nous donne un accès direct à l’Ineffable et son infini qui à travers elle peut manifester sa grâce de manière éternellement neuve.

Une des particularités de ce rayon est qu’il fut le premier absolu à s’être manifesté à l’homme, vers le début du Néolithique, lui offrant une âme et les vertus créatrices qui l’accompagnent. Cette période connue sous le nom de l’Eden a tout de même durée près de 2000 ans. Puis la chute laissa dans l’homme un grand vide existentiel, doublé d’un souvenir atavique d’un âge d’or. L’âme s’atrophia, jusqu’à ne plus subsister que la particule divine, dernier vestige d’une grandeur spirituelle perdue.

La chute se perpétua au fil des siècles et des millénaires, quelques grands prophètes et avatars la freinèrent, Krishna, Elie, Bouddha, Zaratoustra, parmi les plus connus, jusqu’à Jésus qui inversa la tendance à travers la manifestation de ce que l’on appelle le Christ Solaire, un autre rayon de la manifestation christique.

Si la crucifixion fut un crime contre un prophète de Dieu, elle permit néanmoins par la résurrection l’ouverture d’une porte qui donne un accès direct vers la manifestation du Christ Solaire. Mais je ne développerai pas cet aspect ici. Parler de la manifestation christique et de ses différentes formes, de sa nature et de son rôle dans le cosmos serait trop long.


Je resterai donc sur le sujet de la Lumière de Grâce.

Bien qu’il soit actif dans tout l’univers, à notre époque ce rayon particulier a été réactivé pour la planète et est de nouveau accessible à l’humanité. De ce fait il va chercher au fond du cœur ce vestige de l’Eden qui est la particule divine en tant que Christ Intérieur, pour l’éveiller et mettre de nouveau en marche le déploiement de l’âme directement sous l'inspiration du Créateur.

Mais il va beaucoup plus loin car il vise également à plus ou moins long terme à éveiller le Christ Planétaire. Et parce qu’il est un processus cosmique et universel, le processus de la Lumière de Grâce fédère aussi les autres processus divins ou christiques en œuvre sur la planète et tisse les liens qui existent entre toutes les manifestations divines. Car Dieu ne sépare pas, il unifie constamment son œuvre. Mais c’est une œuvre qui se fait au sein du chaos et de la limite que présente la manifestation, et à ce titre elle peut revêtir à travers chacun une forme plus ou moins différente.

Jean-Michel Jutge

dimanche 4 septembre 2011

La Lumière de Grâce



La Lumière de Grâce est le Verbe car elle exprime directement le verbe et le souffle de l'absolu dans le coeur de l'homme.

Elle est le feu car elle est le feu qui a engendré la vie et qui purifie la vie.

Elle est l'amour car elle unifie toutes les âmes dans un seul coeur qui est le coeur de Dieu.

Elle est la paix car sans la paix rien n'est possible.

Mais elle est aussi l'épée, non pas l'épée en tant qu'instrument de guerre mais celle qui tranche l'illusion et la mort pour engendrer la vie et entrouvrir les dimensions.

Elle participe de l'arbre de vie qui fut abattu en Eden et que l'homme doit reconquérir.

Et bien d'autres choses encore que seul l'Être dans son développement peut découvrir.

Jean-Michel Jutge

dimanche 21 août 2011

Le vital


La question du vital est importante car de nombreux individu y sont soumis, pour ne pas dire tous ou presque. Mais certains fonctionnent aussi sous d’autres centres.

En fait trois foyers existent dans l’être humain, l’un dans la tête, là où s’enracine la conscience ordinaire, et qui forme l’ego psychique, un autre dans le cœur, là où s’enracine notre nature sentimentale avec son ego correspondant, et le troisième dans le ventre correspondant au vital et son ego, celui dépendant des peurs et des désirs.

Chaque être humain est dominé par un ou plusieurs de ces foyers, en général un prédomine, les autres se modelant autour. Mais tous nous portons les mêmes distorsions de base dans chacun qui sont inhérentes à la structure de nos corps subtils. Seule la forme qu’empruntent ces distorsions feront les différences.


Ainsi, tout le monde a des peurs, tout le monde a des désirs, tout le monde a des sentiments, de la conscience, de l’orgueil etc. et tout le monde a des entités dans son être vital, et pas que là d’ailleurs. Le paradoxe, c’est que nous pouvons posséder à la fois le diable et l’ange.

L’esprit est tellement compartimenté et la conscience morcelée qu’ils peuvent se côtoyer dans un même individu sans se rencontrer, à un niveau subconscient ou supraconscient, et cela à l’insu de l’individu même qui les porte.

Celui qui ne plonge jamais en lui-même et passe sa vie à se fuir ne saura jamais, sinon peut-être au plus profond de ses rêves et de ses cauchemars, ou peut-être après son décès, à quel point son organisme et la vie qu’il porte possèdent d’habitants et de formes psychiques, psychoénergétiques ou énergétiques tout court.

La fenêtre qui nous ouvre sur la vie du corps et des autres systèmes est minuscule. Dans l’état actuel de l’homme, salutaire est cette inconscience, car éclairez la pièce d’un coup et c’est la folie qui guette l’individu, incapable d’assumer cette révélation et la poubelle énergétique et phénoménale qui nous environne.

Jean-Michel Jutge

lundi 1 août 2011

La question centrale

La question de la dualité est vraiment la question centrale. L'être humain se vit comme un adulte, mais en fait il se comporte comme un enfant. C'est à dire que beaucoup passe par l'affectivité. Ce qui est normal chez l'enfant qui se construit, mais devient pathologique lorsque cela constitue tout le filtre de l'existence.

L'affectivité est faite de frustrations, découragement, désirs, peurs, réactions, rejets et attractions, dépression etc...

Voilà pourquoi peu arrivent à en sortir, car en sortir est encore un produit de cela, peurs, désirs, frustration, et l'on établit avec la liberté et l'amour encore un rapport d'affectivité, et l'on construit un ego de plus, sans même s'en apercevoir, on tourne toujours dans les mêmes sphères.

Mais il est avantageux de voir ses limites, là où certains sont imbus de leur personne. Car c'est à force de voir toutes les limites et les insuffisances de notre condition que naît une intelligence, dont on ne se rendra même pas compte car elle agit en arrière plan, mais une intelligence qui, après nous être brisé de multiples fois, nous apprend à marcher debout.

Cette intelligence là ne peut se transmettre, ou seulement au compte goutte. Elle appartient à l'humain, non à la personne. Elle est la quintessence de l'expérience. Ainsi même dans nos constats d'échec l’on peut apprendre malgré nous, un apprentissage qui n'est pas intellectuel et qui ne peut se traduire en mots.

Jean-Michel Jutge

dimanche 17 juillet 2011

Autour des tombes


J'ai pu observer un certain nombre de restes humains, momies, reliques, ossements etc. Certains d'une grande ancienneté. J'ai pu constater qu'une partie de la conscience de l'individu et de sa vie reste dans les os, ou la matière momifiée. Plus que cela, j'ai pu constater qu'autour des tombes, ou des sarcophages règne souvent la présence et l'énergie du décédé, et il m'est arrivé assez souvent, à travers cette présence ou cette énergie, de prendre contact avec le décédé lui-même dans son au-delà. J'en déduis que les liens ne sont jamais vraiment coupés entre l'esprit ou l'âme du mort et sa matière restée inanimée. Et ceci est d'autant plus flagrant que le décédé a eu une vie spirituelle riche et développée.

Certains maintiennent autour du corps une telle aura qu'ils gardent en permanence conscience de ce qu'il se passe dans l'environnement immédiat du cadavre, aussi loin que se porte cette aura, et cela même s'il ne reste que de la poussière. Qu'en est-il lorsque la matière du corps est disséminée ? Je l'ignore. Mais j'ai pu observer néanmoins qu'un simple fragment corporel reste relié à son propriétaire d'origine. Alors on peut imaginer toutes sortes de choses, et il est certain que nous avons en nous des particules de matière ayant appartenu à d'anciens vivants, ne serait-ce que par l'intermédiaire de la chaine alimentaire.

J'ai observé autre chose, c'est que même la conscience des animaux reste dans leur cadavre, au moins en partie. Mon extrême sensibilité m'empêche par exemple de manger une bête, hormis certains poissons et spécialement préparés. Et si je m'y risque je vais vivre la conscience de la bête pendant 24h au moins, ce qui est une chose extrêmement désagréable, imaginez-vous être un crabe en train de manger des vers dans la vase et avec toute la délectation que cela procure à un crabe dans sa conscience étriquée, cela peut vous donner une idée de la chose.

Bref, la conscience reste dans le cadavre et l'imprègne, avant peut-être de retourner à la conscience collective lorsque toute la matière a été digérée par le corps de la terre. Mais cela je n'en suis pas sûr, peut-être que chaque parcelle de matière garde la mémoire de ce qu'elle a été, et qu'un esprit décédé reste lié à tous ses atomes, même s'il partage ceux-ci avec d'autres.

On pourrait argumenter que de toute manière nous ingurgitons et perdons de la matière en permanence, au point de renouveler complètement celle-ci périodiquement. C'est vrai, mais il est un fait c'est que la nature des corps subtils et le phénomène de la vie maintient la continuité de l'individu malgré ce changement de matière. La matière que vous perdez ne part pas avec votre conscience, vous la conservez. Hors lorsque vous décédez cette continuité n'est plus assurée. Vous laissez dans votre corps toute la conscience qui n'a pas été intégrée, c'est à dire qui n'est pas passée à un niveau supraconscient.

Donc le moi avec son centre égotique meurt et reste avec le corps, car le moi est la partie de soi non intégrée, l'aspect infantile de la conscience, celle qui n'est basée que sur l'affect. Cruelle constatation, ce que nous chérissons le plus en nous est donc mortel, et si l'on croit que l'on va se réincarner ou se perpétuer nous vivons dans une illusion. A moins bien entendu que nous ayons pu nous transcender, dans notre propre centre, c'est à dire nous intégrer nous-même dans la partie éternelle de l'âme ou de l'esprit, la partie qui quittera le corps et gardera toute son intégrité.

Jean-Michel Jutge

dimanche 26 juin 2011

Illusion spirituelle


Le plus grand des démons est celui que l'on appelle dans nos traditions "Lucifer". Je l’identifie plus au seigneur du mensonge dont parle La Mère que celui qu’elle nomme Satan, qui comparativement reste une entité mineure.

Lucifer siège au centre de la création et maintient tout le monde rebelle en lui. Il est responsable dans la création de l'inversion de la conscience, chez l'homme à l'origine du mensonge, de l'orgueil et d’une forme de l'ego, qui constitue le mode habituel du fonctionnement de la conscience d'où découlent également la projection et l'image de soi. Il peut exister de grandes illusions spirituelles même parmi les réalisés et les avatars qui manifestent une dimension cosmique et de grands pouvoirs.

De nombreuses lumières existent aussi dans la conscience luciférienne. Et toute une fausse spiritualité qui continue de se répandre à travers le monde. La conscience luciférienne porte une grande logique, mais une logique trompeuse. Elle donne l'apparence d'une vérité et d'une élévation mais elle n'a que pour but de détourner la créativité divine pour la mettre sous le joug de sa propre conscience. Elle ne développe pas l'âme, mais elle peut développer une hyper conscience qui appréhende tout dans une logique implacable et une justesse que la raison ne peut détrôner.

Celui qui est prisonnier de la conscience luciférienne peut être également dans une suprême gratification et auto consécration de lui-même où l'homme devient le Dieu de son univers mais s'est coupé du Dieu transcendant. Comme l'avatar Divin, l'avatar Luciférien vit le monde dans sa conscience, à cette différence qu'il le vit par l'esprit, non par l'âme. Il n'a pas fait la part du Réel et de lui-même, confondant les deux, le Réel est devenu lui-même, l'identification est totale. Sa conquête n'est que la conquête du pouvoir, croyant servir l'homme et le devenir mais ne servant que les intérêts de la supra entité qui lui concède au compte goutte ses pouvoirs afin de mieux l'asservir.



L'homme devient alors un démon au parfum de lumière. Ce qu'il reste de son âme ne pourra trouver son salut que tant que durera la vie, par un sursaut existentiel de l'étincelle qui rejette le soi. Dans le cas contraire je n'ose dire ici ce qu'il adviendra après le décès. Tout ce que je présente ici a été vu, non pas dans un recoin de ma conscience, mais dans le macrocosme phénoménal. Ce n'est pas non plus le résultat d'une connaissance ou d'un apprentissage, fussent-ils spirituels.

Mes paroles peuvent paraître crues, ou terribles, mais elles reflètent une réalité où la complaisance et le sentimentalisme n'ont pas de place.

L'homme doit se réveiller de lui-même, de ses réalisations, et de l'existence qu'il s'est donné, car la réalité au-delà des apparences est aussi à l'image du chaos dans lequel se trouve l'humanité. Que nous vivions dans un confort matériel, affectif, spirituel ou autre ne change rien à cela. A ce titre il est important de faire la part du vrai et du faux, en soi d'abord, et chez tous ceux qui prennent la responsabilité de porter le vrai, ou qui y prétendent.

Pour autant, il ne s'agit pas de projeter toutes sortes d'idées et de paranoïa sur quiconque. Ni même de porter une opinion sans en avoir vérifié les fondements. La première des choses est de pouvoir démasquer et reconnaître en soi les influences asuriques ou obscures. Car elles sont légions. Et c’est cela même qui nous rend mortel.

L'entité "Lucifer" n'est qu'un aspect du problème et comme le reste on ne peut la démasquer chez l'autre sans l'avoir au préalable démasquée chez soi. Car toute la manière dont la conscience humaine se forme est imprégnée de cette nature, comme elle est ou fut imprégnées d'autres natures qui nous maintiennent dans un monde surfait et arbitraire.

Jean-Michel Jutge

dimanche 12 juin 2011

La résolution des structures de la psyché


La résolution des structures de la psyché n'est pas une démarche spirituelle en elle-même, mais elle la conditionne, d'où son importance incontournable. Nous pouvons la voir comme une sorte de psychothérapie des profondeurs. Les psychothérapies officielles n'ont fait qu'effleurer la nature psychoénergétique, psychoaffective et psychomentale de la nature humaine.

D'un point de vue spirituel, elles ne mènent en général pas bien loin, bien que certaines permettent tout de même de résoudre un certain nombre de choses.

Dans les démarches alternatives quelques individus ont bien mis en évidence certains nœuds importants de la nature humaine. Et l'on trouve là aussi des choses intéressantes, mais rien à mon sens qui soit complet.

Dans le domaine spirituel ou assimilé le bouddhisme touche au plus près ces réalités. Mais malheureusement bien trop souvent approchées avec le système de pensée ou la tradition qui les porte, ce qui amène ensuite à devoir faire la part des choses.

Quelques chercheurs libres ont amené des éléments clefs concernant la nature humaine, comme Eckhart Tolle ou Jiddu Krishnamurti. Mais là aussi il ne s'agit pas seulement de comprendre, mais aussi de voir à quoi tout cela correspond pour soi-même.

Ce qui fait que nul ne peut nous apporter vraiment la solution. C'est toujours une approche individuelle, unique, tout un art qui, s'il nous amène à puiser en différentes directions pour l'apprendre, ne peut se mener que seul avec soi-même. Et pour cet art il n'y a pas vraiment besoin d'une force divine, même si elle peut être un plus ou intégrer en elle-même cet art.

Jean-Michel Jutge

samedi 28 mai 2011

Lumière et Évolution


Le fait de travailler la Lumière permet d'accélérer en soi le processus évolutif tel qu'il se passe dans la création depuis des siècles et des millénaires. En fait nous pourrions dire que ce processus a été véritablement engagé sur la terre à partir du moment où l'homme a reçu une âme.

Car avant de recevoir une âme l'homme n'avait qu'une nature animale, plus évoluée que les autres sur le plan de la conscience, certes, mais guère différente dans ses pulsions et aspirations vitales.
Et dans l'évolution de la création c'est un temps, une époque qui ne nous est pas très éloigné.

De fait il n'y a donc pas très longtemps que l'être humain est engagé dans ce processus, et pas plus de quelques millénaires que l'homme possède une nature divine, cette possibilité et cette capacité de prendre en œuvre lui-même sa propre évolution.

Il est intéressant de replacer le travail que l'on peut faire sur un plan individuel, dans un contexte beaucoup plus global, dans ce contexte évolutif. La partie de nous qui va devenir actrice de cette évolution est, dans un premier temps, notre personnalité humaine, notre conscience ordinaire. Le fait que l'on pose des actes pour arriver à créer des changements intérieurs sont en général posés par un acte de volonté en rapport à ce que l'humain est aujourd'hui.

Mais dans une évolution globale cette volonté-là est destinée à disparaitre pour être remise à une volonté supérieure, transcendante. Car il se produit tout au long du processus un transfert de l'individualité qui passe de la conscience ordinaire à l'état animique, c'est à dire qui concerne l'âme. Et dans ce mouvement la volonté passe aussi à travers ce transfert, de l'individualité vers l'âme.

C'est-à-dire que les actes que l'on pose au départ à travers notre volonté ordinaire, peuvent à un moment donné faire partie directement de la créativité divine qui passe par nous. C'est-à-dire que le Divin, à travers nous, va pouvoir agir, et pas seulement soi en tant qu'individu. Et même notre individualité propre, telle qu'on la connait, peut finir par disparaitre pour se fondre dans cette volonté divine et participer à ce processus.


Et nous en tant qu'individu, dans ce processus d'évolution, finissons par ne plus devenir qu'une partie, un fragment du Tout, du Tout qui va agir à travers nous.

Cela est tellement vrai qu'aujourd'hui, étant engagé dans un processus réel de transformation, si vous regardez à l'intérieur de vous, vous voyez une personne. Mais que peut-être demain lorsque vous regarderez à l'intérieur de vous, vous y verrez l'univers tout entier et la création tout entière.

Et ceci, cette perception-là de soi, est véritablement celle qui passe par l'être intérieur, qui passe par l'âme.

Pourquoi ? Parce que l'âme est de nature universelle. Elle dépasse notre simple personnalité humaine. L'âme est quelque chose qui peut englober et habiter absolument toute la création et même au-delà, et qui peut prendre cette nature et cette stature universelle.

C'est là véritablement quelque chose de transcendant et de très différent de ce que l'on connait de la nature humaine habituelle. Nous pourrions dire que si l'on passe ainsi totalement dans l'être divin, dans la nature divine, le résultat obtenu à partir de là est très éloigné de ce que l'on est en tant qu'entité humaine. Tellement éloigné qu'elle peut être aussi grande que celle qui sépare l'être humain actuel de l'animal.

Rares sont les êtres humains arrivés à ce stade et portant des qualités véritablement transcendantes. Ces êtres humains, à partir de ce qu'ils étaient dans leur vie terrestre et au cours de leur vie ont transféré leur personnalité mais aussi parfois leur corps dans la nature divine. On parle alors de transfiguration physique.

Le processus de la Lumière travaille en ce sens. Cela ne veut pas dire que chacun ici bas est destiné à accomplir ce dessein-là, mais cela signifie que les pas que l'on pose en ce sens vont contribuer à nous faire avancer dans cette direction et en même temps vont contribuer à l'évolution de la nature humaine et de l'être humain en général. Et même si vous, en tant qu'individu, n'accomplissez pas cette finalité, cette destinée-là, le peu que vous accomplirez intérieurement profitera absolument à tout le monde, à toute la nature humaine. Car chaque être humain dans son âme est lié à toute l'humanité.

Ce processus dépasse notre individualité propre, même s'il est abordé avec l'individualité. C'est quelque chose qui concerne absolument toute l'évolution de l'humanité et à travers elle l'évolution de toutes la création. Il s'agit là d'un processus en marche pour et dans la création et qui sous-tend la création elle-même.

Jean-Michel Jutge

samedi 14 mai 2011

Sur la souffrance

Il y a deux manière de ne plus souffrir. Soit en se rendant insensible, mais cela nécessite de fermer son coeur et se durcir, ce qui n'est pas vraiment une solution. Nous parlons ici des souffrances psychologiques et psychoaffectives.

Soit de consommer toute sa souffrance sans reproduire les erreurs qui l'ont engendrée. Ce qui veut dire se connaître suffisamment pour être libre de soi. Cela ne veut pas dire que l'on n'a plus de sentiments, d'émotions, de joies, de plaisirs, mais plutôt qu'on ne les cherche plus et qu'on les prend simplement comme ils viennent sans s'y attacher. Alors la vie devient simple, belle et joyeuse.

Mais la souffrance n'arrive jamais à sa fin car l'on se trouve pris dans un double processus. La recherche d'une sécurité, affective, psychologique, émotionnelle, ou autre. Et la recherche du plaisir, que celui-ci soit de l’intellect, de sensualité ou d'émotion c'est la même chose. La poursuite de l'amour et des sentiments fait partie de cette dernière catégorie, elle est elle-même souffrance et engendre la souffrance.

Mais s'empêcher de poursuivre pour ne plus souffrir est tout autant une fuite, et nous poursuivrons tout de même et en cachette. Mieux vaut le faire alors en toute conscience et connaissance de cause, sans culpabilité, et apprendre à se connaître dans nos plaisirs et projections afin d'être libre de soi.

Jean-Michel Jutge

mardi 26 avril 2011

Le monde réel et le monde rebelle

Concernant les entités, il n'y a pas de hiérarchies dans le degré de bonté ou de malveillance. On ne peut diviser le monde subtil qu'en deux catégories, celle qui fait partie du réel, et celle qui fait partie du monde rebelle. Et l'un s'arrête là où commence l'autre. Nous portons les deux aspects en nous, étant tantôt sous l'influence de l'un tantôt sous l'inspiration de l'autre, voir des deux car tant que nous n'avons pas créé l'unité en nous, nous sommes aussi des êtres multidirectionnels.

Les êtres du réel sont par exemple les anges. Ceux-ci ont différents rôles, ils fertilisent l'esprit, apportent leur protection, aident à la transformation car leur cœur est celui de Dieu. Mais ils ne peuvent s'exprimer que dans l'espace de l'être, par lequel, s'ils descendent plus profondément en nous, c'est aussi parce que nous avons su véhiculer l'être dans les profondeurs. Ils établissent alors le réel dans le chaos, étendant la création et l'harmonisant, ils ont exactement l'effet contraire de celui que peut avoir le monde rebelle.

Il faut rester prudent dans l'approche du monde subtil, car j'ai vu maintes fois les entités du monde rebelle agir par la séduction, prendre l'apparence, le langage, les pouvoirs du monde réel. La construction du monde rebelle est très ancienne, bien antérieure à l'apparition de l'homme sur terre et donc de sa divinité.

Le monde rebelle a hérité de pouvoirs au fil des millénaires par le détournement des forces de vies et de la création qui ont été enfermées dans le corps du serpent. Le serpent rampe sur la terre, il ne peut accéder au ciel, le ciel est le domaine de l'aigle. Ceci n'est pas seulement une image. L'archétype de ces forces existait avant même l'apparition des animaux correspondant. L'Homme doit ainsi se poser le choix de son devenir.

Jean-Michel Jutge

dimanche 17 avril 2011

Choix individuel ou choix collectif


Commençons par le choix. Nous ne parlerons pas ici d'un choix intellectuel toujours réversible mais de celui qui vient des profondeurs et qui modèlera l'orientation du développement de la divinité en soi de manière irréversible.

Quel que soit le chemin de développement spirituel que l'on emprunte, c'est à dire quel que soit le processus en cours à travers son être, des choix doivent avoir lieu tout au long de celui-ci. Celui de se concentrer uniquement sur la transformation individuelle, ou de travailler pour la collectivité se pose aussi un jour. En fait il se pose à un moment donné, au plus tard lorsque la carapace personnelle a cédée, et l'être doit décider où et comment va s'exprimer la créativité qui l'habite.

Les facteurs de décision de ce choix sont nombreux, mais il faut savoir que quel qu'il soit, il influence ensuite toute la manière dont la grâce divine va s'exprimer en soi et autour de soi. Pourquoi cela ? Parce que le travail de l'homme et du divin est une collaboration. Toutefois on ne soupçonne pas toujours la portée de nos choix et les conséquences de ceux-ci peuvent être radicalement différentes selon l'un ou l'autre.

Quoi qu'il en soit, ce n'est qu'une orientation du processus de développement. Un choix individuel implique toujours au moins en partie une action collective, et un choix d'évolution collective implique toujours une transformation individuelle, car l'individu fait aussi partie du collectif, et certaines choses ne peuvent pas être réalisées autour si elle ne sont d'abord réalisées en soi. En finalité, les deux se rejoignent, pour reprendre une image on ne se sauve sans sauver les autres et inversement, il s'agit du même mouvement.

Je vais rester dans les généralités et continuer de parler de choses communes à tous les développements. Tant que le problème du soi, c'est à dire de la conscience individuelle n'est pas résolu, nous restons centrés sur nous même, et notre action a peu de répercussions positives sur la collectivité.

Pourquoi ? parce que les actes restent en partis conditionnés par ce que nous sommes. Notre regard lui-même en est teinté. Notre capacité d'amour reste très limité et a peu d'effet transformateur.

Lorsque le soi est sorti de sa propre autorité, c'est à dire lorsqu'il est ouvert, parce qu'il a su se fondre dans le coeur, l'esprit en est libre. La conscience n'est plus individuelle, elle fait partie d'un tout, l'acte qui passe par notre conscience passe aussi dans la conscience collective, l'impact est plus important.

Toutefois il restera toujours limité, car nul homme ne peut être la conscience totale. Mais chacun pourrait en influencer et en illuminer une partie. En fait à partir de là, plus notre être est vaste, plus il a la capacité d'intervenir sur cet aspect, et le divin d'intervenir à travers lui sur les différents niveaux d'existence. La manière d'intervenir et les résultats dépendront alors des processus en cours à travers cet être autant que de sa nature propre.

Jean-Michel Jutge

vendredi 8 avril 2011

La démarche spirituelle


Si la conscience personnelle se construit sur la base de nos expériences, il faut comprendre que nous portons aussi dans nos profondeurs toute la conscience et l'inconscient collectif de l'humanité, avec tous ses désordres, et toute son histoire, celle de l'univers et de la création même de la vie. Mais l'esprit ne traduit qu'une faible partie de la conscience. Les résurgences de la conscience en son sein, qu’elles soient personnelles ou non, se font au gré des évènements et des situations, un peu d'observation permet de s'en apercevoir.

La démarche spirituelle a également pour vocation de transformer ces résurgences en pure lumière ou conscience de vérité, au fur et à mesure qu'elles apparaissent. Et il est aussi possible de laisser le pouvoir divin plonger dans cette conscience et faire le travail.

Sans cette démarche spirituelle, et l'intégration de la conscience qui l'accompagne, la nature humaine en est réduite légitimement à chercher la sécurité et une situation d'harmonie dans la vie extérieure, ce que tout le monde ou presque fait, en espérant que peu de désordre soit sollicité. Mais cela ne résout en rien la nature humaine profonde.

Du fait de ces résurgences certaines démarches consistent à créer des mises en situation qui vont solliciter les profondeurs, souvent à but thérapeutique ou spirituel.

Mais ce genre de démarche est à double tranchant.

La sollicitation, lorsqu'elle ne permet pas de transformer, peut aussi être destructrice. Et dans ce cas mieux vaut laisser les choses là où elles sont.

Pour cela la priorité doit toujours être donnée à la paix, la non-dualité, Bouddha avait bien compris cela.

Car lorsque la force d'obscurité et le chaos inconscient remontent, ils nous coupent du Ciel de manière proportionnellement inverse à la force de notre âme.

Il n'est donc pas donné à tout le monde de pouvoir agir en ce sens.

Jean-Michel Jutge

dimanche 27 mars 2011

Entretiens avec Jean-Michel Jutge

Première partie de l'entretien de Jean-Michel sur le développement de la Lumière des origines, la liberté intérieure, la mort intérieure ou extinction de soi, la particule divine ou atome Christique, la transfiguration par la Lumière dans le processus Christique.



Seconde partie de l'entretien

Entretiens avec Jean-Michel Jutge from adileck on Vimeo.

samedi 26 mars 2011

La promesse de Dieu


La mort est un drame pour la nature humaine qui est faite pour vivre dans l'éternité, et nous ressentons cela au fond de nous, d'où notre révolte légitime.

Un jour la mort disparaîtra de l'humanité, c'est en tout cas la promesse de Dieu.

D'ici là il nous faut travailler à la conquête du bien et de l'éternité, dans la mesure de ce qu'il est possible à chacun, en espérant que les forces de destruction qui sévissent en ce monde puissent finir par disparaître.

Jean-Michel Jutge

dimanche 6 mars 2011

La reconnaissance de l'obscurité

La reconnaissance de l'obscurité ne peut passer uniquement par la simple conscience, sous peine de l'obscurcir. C'est la Lumière elle-même qui doit avoir cette reconnaissance et l'âme dans sa force. Car notre simple conscience est trop obscure et trop faible pour pouvoir changer les choses en profondeur, bien qu'elle doive aussi grandir dans l'intelligence.

Mais la Lumière, elle, repousse les ténèbres, après les avoir révélé, et change ce qui peut ou doit l'être, en attendant que le Divin à travers ses pouvoirs puissent nous investir et creuser en profondeur aux sources de la vie.

La Lumière divine n'est pas inaccessible par la nature humaine, ou parler de tout cela n'aurait aucun sens. Dieu est si loin, et en même temps si près de chacun. La grâce peut très bien s'exprimer à n'importe quel moment et auprès de n'importe qui sans raison apparente, mais encore plus si le faux et le mensonge, ceux qui sont structurels et non moraux, et que nous portons collectivement, sont reconnus pour ce qu'ils sont. Mais précisément toute la difficulté est là, trouver cette lucidité. Et le problème est bien dans la conscience.

Jean-Michel Jutge

dimanche 20 février 2011

La rose du coeur

La rose du coeur est une configuration subtile qui apparaît dans l'âme à travers le processus christique. Et effectivement au centre de la rose se trouve la particule divine qui brille telle une étoile d'or. En fait la rose est tout à fait représentative de l'amour gnostique qui passe par ce processus. Cet amour naît du lien étroit qui est créé entre le moi, et le Divin. Lorsque la particule est active, et que son rayonnement atteint le coeur de la conscience, il se produit une mort intérieure.

Le soi s'éteint, et l'âme naît. Le "je" vit alors en toute sensibilité cette mort et extinction de lui-même, et la renaissance dans l'âme. C'est aussi le passage étroit dont parlait Jésus, à travers lequel nous ne pouvons rien emporter, et qui n'est fait que pour les humbles. Car nous ne pouvons même pas emporter nous-même. La conscience meurt, mais l'être naît. Cela est vécu ainsi.

Très difficile à comprendre pour une conscience qui ne sait que se construire. Mais ce n'est pas un état, c'est un processus permanent et naturel qui s'installe, où la mort intérieure et la vie vont de concert, et où le résultat en est l'amour. Non pas l'amour que nous connaissons à travers nos sentiments, mais cet amour qui est l'amour de Dieu qui passe par notre coeur, et qui de fait est aussi l'amour de l'humain en nous, non plus de la personne.

C'est cet amour-là précisément qui prends la forme de la rose.
Car dans la Lumière Christique, toute forme d'amour a l'apparence d'une fleur.

Jean-Michel Jutge

dimanche 23 janvier 2011

La distance entre Dieu et l'homme


En notre esprit et conscience la distance qui nous sépare intérieurement de Dieu est grande, c'est celle qu'a remplie l'ego, l'orgueil, l'ambition, après la séparation de l'homme d'avec Dieu au moment de la chute. C'est une distance d'obscurité.

Dieu peut la parcourir par sa grâce, dans certaines conditions, parce qu'il existe aussi un autre lieu où cette distance n'existe pas, le lieu de l'âme qui reste unie à son Créateur. Mais du coup la distance qui nous sépare de Dieu est aussi celle qui nous sépare de notre âme.

Et tout le problème consiste alors à parcourir cette distance, ce qui veut dire changer de polarité, pour être uni à Dieu, créer cet alignement qui passe par le corps, la sensibilité, l'esprit et la conscience, vers l'âme et le Divin en soi. Cela pour ce qui nous est propre et intérieur.


Pour l'extérieur, dans le macrocosme, c'est autre chose. Dieu est absent de la création, en grande partie, ou présent seulement à travers les centres de rayonnement Christique et Divin que l'on trouve en différents points du cosmos.

Mais le rôle de l'homme c'est précisément de pouvoir le manifester. Et donc la vrai question n'est pas de se demander pourquoi Dieu est absent de notre propre personne, et pourquoi ne se manifeste t'il pas plus, ce qui est encore une vision anthropomorphique qui participe elle-même de cette absence ; mais comment est-ce que je peux manifester moi-même totalement ma raison d'être en tant qu'être humain et divin, qui est celle précisément de combler à cette absence de Dieu dans la création en le rendant présent, et de faire ainsi évoluer la création à travers moi...

Jean-Michel Jutge

dimanche 9 janvier 2011

Prière


O Seigneur
Toi qui t'es révélé dans ton éblouissante lumière,
Toi dont la caresse est d'une infinie douceur,
Toi que l'on ne peut toucher que par l'humilité,
Toi qui m'as montré la transfiguration,
Toi qui as touché mon cœur, y réveillant, de ton doigt, la flamme du bonheur
Toi qui es créateur, y faisant naître une nouvelle œuvre
Dans un flot ininterrompu de lumière, de feu et d'amour
Au carrefour de l'unité, de l'évolution et de la création
Car tous les cœurs sont Un.
Toi qui génères la vie chaque nuit, y effaçant de ta main la tare de l'ignorance
O Seigneur, que ton nom soit porté dans tous les univers,
Ta Force exaltée, afin que nul ne s'endorme sans porter en son sein l'amour divin qui lui appartient.

Jean-Michel Jutge

samedi 1 janvier 2011

La chute de l'homme

La spiritualité est une chose sérieuse, ce n'est pas une affaire de croyance, de religion, ou de bons sentiments. Par ailleurs on ne peut vouloir apporter la lumière dans le monde, et de l'autre perpétuer le mensonge. C'est une question d'intégrité.

Mais pour cela il est nécessaire de l'avoir d’abord reconnu, ce qui est mensonger, jusque dans les histoires que l’on se raconte également à soi-même, là aussi est l'amour. Si cette première marche n'est pas accomplie, comment pourrions-nous prendre les marches suivantes, nous sèmerions le chaos.

Et j'en viens à ce qui a causé depuis l'Eden la chute de l'homme : l'orgueil tout d'abord, il faut l'avoir démasqué en nous. Puis le mensonge, il découle directement de l'orgueil, et se légitimise par lui.

Enfin le goût du luxe et de la luxure, cette lumière de surface à laquelle on s'attache, lorsque toute lumière des profondeurs a disparu, et que le mensonge se prends pour le vrai. Là sont les facteurs premiers de la chute de l'homme, et là est la première marche de la reconquête, elle se passe à l'intérieur de soi.

Jean-Michel Jutge