mardi 29 décembre 2009

Le Coeur

Au centre, si nous parlons du coeur, il y a Dieu, l'infini, l'univers, la création. Ce mystère-là nous ne le comprenons pas, le coeur est comme une fenêtre ouverte sur le tout, ce n'est pas la fenêtre des sens, c'est l'autre coté réalisé par l'enstase, donc pas de centre.

Le coeur est le point de convergence de toute l'existence. La conscience, l'esprit, l'âme, le divin, l'expérience, tout en finalité est vécu là, même si de là chacun des aspects trouve son prolongement dans sa sphère propre. Prenons l'exemple des sens. Ils véhiculent l'information pour la transmettre à l'esprit, puis l'esprit la mature pour la rendre cognitive, la cognitivité est finalement retransmise au coeur. Cela construit la psyché, ou l'âme selon notre état intérieur. Mais vivant à la périphérie de soi, on n'a véritablement conscience que de ce qu'il se passe à la périphérie, dans les sens, c'est pour cela que l'on y attache beaucoup d'importance. Plus on va profondément, plus cela nous échappe, et au centre nous n'existons pas. Le pourquoi de cela peut trouver de nombreuses explications, mais mieux vaut le prendre comme un fait, une réalité de l'humain.

C'est par la connaissance de soi que l'on peut finir par ouvrir le chemin vers le coeur. Mais dans le cas de la particule, il y a comme une grâce qui vient du centre et qui l'éveille jusqu'à purifier la conscience, l'esprit, les sens et finalement le corps. Bien sûr les deux chemins peuvent être menés de pair ce qui ne fait qu'accélérer les transformations.

Pour que l'activité de la particule devienne naturelle, le centre de la conscience doit y mourir. Notre centre c'est notre ego. C'est donc le soi, le soi ordinaire. Et que l'on ne se dise pas "je n'ai pas d'ego". Même si l'esprit est libre de la personnalité, même si l'on n'a plus de personnalité du tout, il y a une mort intérieure qui doit se faire dans la particule. Il n'y a qu'en la vivant que l'on peut comprendre la nature de cette mort, et cette mort ne peut se faire sans s'être totalement tourné vers l'autre, c'est comme un double mouvement, le don total de soi qui mène à la mort totale de soi, qui ne se fait pas automatiquement mais en toute conscience, on sait ce que l'on fait, on prend la responsabilité de sacrifier le soi. Je sais que c'est difficile à comprendre, et même anti-naturel, dans un monde où tout est fait pour exalter le soi, même souvent la spiritualité.

Jean-Michel Jutge

mercredi 16 décembre 2009

Histoire de chat

Les animaux ont une conscience et un esprit, mais pas d'âme, pas de particule divine dans le sens humain du terme. Ils n'ont donc pas la possibilité d'auto création et de liberté que nous avons. Toutefois, leur esprit est néanmoins sensible au pouvoir créateur de l'être lorsqu'il vient sur eux de l'extérieur. Ainsi cela leur permet éventuellement d'évoluer. C'est comme cela par exemple que nous pouvons voir des colombes de lumière accompagner parfois les apparitions Mariales.

A propos de l'évolution des animaux, voici un témoignage vécu : Il y a quelques temps de cela un chaton était mort dans le jardin. Sa mort n'était alors que de quelques heures. La lumière était forte en moi car nous l'avions travaillée depuis la veille. En voyant ce chaton recroquevillé sur lui-même et avec lequel nous avions joué, je me suis interrogé sur la possibilité de le ramener. J'ai tendu la main, dans un espoir sans conviction de le ranimer. Alors son esprit fut happé par ma main et la Lumière présente. Je ne m'attendais pas à cela. C'est vraiment sorti de son cerveau et système nerveux, toute la conscience du chat avec son esprit est passée en moi, dans mon cœur. Quelle ne fut pas la surprise de ce chaton de se réveiller là. Le plus étonnant, c'est qu'il garda son autonomie, et je portais un chat à l'intérieur de moi comme une entité propre. C'était amusant au début, mais ce devint après plusieurs heures, assez pénibles.

La tête du chat sortait de temps en temps pour jeter un oeil à l'extérieur, il jouait à l'intérieur de moi, montait dans mon propre esprit, courrait après des souris imaginaires, j'en ai même croqué une à travers lui, berk ! Mais j'ai découvert aussi quelle jouissance c'est pour un chat de manger des souris, c'est incroyable comme la nature fait les choses... J'animais mon cours de yoga et il était là, observait, rassuré, amusé... Après quelques heures le chat s'est risqué à faire un pas en dehors de mon propre champ aurique.

Et il a disparu presque une demi-heure pour revenir dans son nouveau chez lui. Au bout de quelques jours je n'en pouvais plus. J'ai prié Dieu de m'en débarrasser. C'est Jésus, si je me souviens bien, qui de sa main, l'a fait monter dans le plan de la Lumière. J'étais soulagé. Mais par la suite le chat refit son apparition. Je découvrais à chaque fois l'esprit d'un animal qui évoluait dans la Lumière. Il avait vite grossi pour devenir adulte. Chaque fois qu'il apparaissait son pelage était différent. Une fois alors que je me couchais, il a surgit dans le noir, bondissant vers moi, le pelage strié de phénomènes énergétiques bleutés, pour disparaître ensuite, juste pour me faire un petit coucou, comme ça. Une autre fois, il est arrivé en compagnie d'un congénère qui le précédait dans leur course, pour me présenter son nouvel ami et maître chat. Un chat plus gros, mais plus évolué aussi, ils avaient tous les deux la même robe brune dans une imitation parfaite. Une autre fois il est apparu, doté d'une conscience enveloppante que bien des êtres humains pourraient lui envier.

Une autre fois il est venu me montrer de quoi il était capable, comment il pouvait chasser les mauvais esprits, être d'une certaine manière un chat protecteur, la maîtrise que lui-même avait acquise. Et toujours dans la Lumière. Mais à aucun moment il n'a quitté sa nature de chat, c'est à dire qu'il ne peut évoluer dans des dimensions qui sont proprement humaines, seul son esprit évoluait en acceptant une force divine qui perfectionnait son esprit de chat. Jusqu'où pourra-t-il évoluer ainsi ? Je l'ignore, et ça fait un moment qu'il ne m'a plus rendu visite.

Jean-Michel Jutge