samedi 31 octobre 2009

Swami Ramalinga

Je souhaiterais donner mon témoignage sur la réalisation spirituelle de Swami Ramalinga appelé aussi Vallalar, et son action toujours présente en notre monde. Si je choisis ici de le faire, c'est parce que je pense que cela peut avoir un intérêt pour le chercheur sincère, parce que Ramalinga est peu et mal connu, mais également parce que je pense qu'il aura un rôle de plus en plus important à jouer à l'avenir dans la spiritualité du monde. Vallalar est né en 1823 et s'est dématérialisé en 1874.

Je me suis rendu il y a quelques année sur le lieu où il vécu en Inde. Nous avons été accueillis par des disciples du Swami. Il n'y avait pas d'activités apparentes très développées. Il faut dire que nous n'avons pas pu rester très longtemps. On nous a fait méditer à l'entrée de son habitation d'où il a un jour disparu, hermétiquement fermée, et impossible à visiter, gardée précieusement comme un écrin. Nous sommes allés également dans le sanctuaire où est conservée cette flamme sous la surveillance permanente d'un disciple, symbole du soi illuminé. Nous avons été assez choqués de l'attitude des disciples, lorsqu'ils frappèrent violemment le responsable de la flamme qui nous avait accueillit avec bonheur sur le perron du temple. Nous avons cru comprendre par la suite qu'il s'était engagé à ne jamais quitter le temple et à surveiller la flamme de jour comme de nuit afin qu'elle ne s'éteigne pas.

Mis à part l'intérêt que je portais à la vie de Ramalinga et à sa réalisation spirituelle, le passage en ce lieu ne m'apporta pas grand chose. J'eu l'impression que les disciples vivaient sur un passé disparu, dans un système figé et routinier transformé en tradition. Mais je peux me tromper.

Je me suis intéressé par la suite à certains écrits publiés en Inde sur la vie et la réalisation de Ramalinga, sa transformation physique. Puis l'on m'a offert un ouvrage édité par T.R. Thulasiram, un membre résidant de l'ashram de Sri Aurobindo à Pondicherry. Ce livre fait état de la transformation de Ramalinga et du parallèle de cette transformation avec le processus du Supramental. Vallalar rendit visite à l'auteur de ce livre dans sa maison en 1981, dans un corps physique irradiant de lumière. La particularité de ce livre est qu'il fut stocké avec d'autres sur le lieu de l'apparition. Lorsque je le reçu, il portait et rayonnait lui-même la Lumière de Grâce. Je pu grâce à cela entrer en contact avec le Swami Ramalinga.

Par la suite je reçu de sa part plusieurs initiations fondamentales ou darshan, l'une sur la nature de l'Eveil tel qu'il le réalisa, une autre sur la Grande Lumière de Grâce elle-même, une autre encore sur la nature du corps immortel qui passe par elle... Si je parle de cela, c'est pour indiquer que malgré sa disparition de la surface de ce monde, Ramalinga a rejoint le flot des initiateurs qui ne cessent d'agir pour le bien de l'humanité. La recherche et l'ouverture en son action universelle appelle d'une manière ou d'une autre la Grâce, et cette Grâce deviendra de plus en plus accessible au fil des temps.

Pour avoir expérimenté à la fois la Grande Lumière de Grâce et le processus du Supramental de Sri Aurobindo, je peux affirmer que s'ils procèdent du même domaine de l'absolu, ils n'en constituent pas moins deux processus de développement différents. Le processus de la Grande Lumière de Grâce et une pure expression de l'Amour et de la Compassion Divine, son mode d'expression est différent de celui du Supramental. Pour autant, comparer les deux processus n'a guère de sens, il faut les vivre, et comme toute forme d'expression de l'absolu chacun a son rôle et participe de la grande évolution.

Son Mantra :
Arut Perun Jothi, Arut Perun Jothi ; Thanip Perung Karunai, Arut Perun Jothi
Vaste Lumière de Grâce, Vaste Lumière de Grâce ; Suprême Compassion, Vaste Lumière de Grâce

samedi 17 octobre 2009

Humain

Qu'est-ce que l'humain ? Avec son corps, ses sensations, ses émotions, son intelligence, sa capacité d'aimer ... Est-ce notre pensée, notre conscience, cette entité autour de laquelle tourne l'existence et qui est incapable de voir le monde autrement qu'à travers son propre regard, ou est-ce autre chose ? Car il existe bien autre chose en nous. Mettez fin au soi, dans sa construction psychologique faite de conditionnements, d'images et de croyances, d'idées et de théories, de concepts, de dogmatisme qui frise le fanatisme religieux même si nous l'appelons autrement. Mettez-fin à toute idée que vous avez de vous-même.

Mettez fin même à l'existence du soi. Que reste-il ? Il reste l'humain dans l'excellence du terme. Un humain qui au centre est être et fonde sa nature sur autre chose, un autre chose qui s'enracine dans le coeur. Et celui-là est beaucoup plus réel que l'autre, étant éternellement lié à l'existence, au-delà de tout conditionnement et de toute culture, c'est l'humain présent en chacun qui reconnait l'humain en l'autre et capable de communier avec la nature et toute l'existence. Mais pour le découvrir, combien de dépouillement, de remise en question, d'abandon de soi faut-il, pour s'apercevoir que derrière toute la futilité de notre existence il a toujours été là.

Jean-Michel Jutge